PROTECTION ET PROMOTION DES DROITS HUMAINS AU SÉNÉGAL


Rédigé le Vendredi 21 Juin 2013 à 03:22 | Lu 183 fois | 0 commentaire(s)



Le Sénégal ne serait plus le modèle qu’il incarnait en matière de protection et de promotion des droits de l’homme. Notre pays qui a perdu sa cote A est placé dans la catégorie B. Aussi, serait-il menacé de relégation au Statut C, si l’on n’y prend garde du fait des nombreux coups portés à la question, ces dernières années.


PROTECTION ET PROMOTION DES DROITS HUMAINS AU SÉNÉGAL
«En tant qu’institution nationale de protection des droits de l’homme, nous avons eu pour la première fois la cote A en 2000. Mais nous avons régressé pendant 12 ans. » Ce qui fait que «nous nous sommes retrouvé avec la note B, et nous sommes menacé de relégation au statut C». 
C’est le président du Comité sénégalais des droits de l’homme (CSDH), Alioune Tine, qui déplore ainsi la place du Sénégal auprès du sous-comité du Comité international de coordination (CIC) des institutions nationales pour la protection et la promotion des droits de l’homme. Interrogé par nos confrères de la RFM, le président du CSDH qui prenait part à l’atelier de lancement du processus de ré-institutionnalisation du CSDH, ouvert hier, mercredi 19 juin à Dakar, a souligné que c’est un «lourd héritage, mais nous savons comment les choses marchent et comment faire pour que notre pays retrouve son lustre d’antan», a confié Alioune Tine.
Selon les défenseurs des droits de l’homme, le comité national des droits humains souffre de beaucoup de maux qui ont pour noms: «insuffisance et autonomie du budget, insuffisance du personnel, manque de transparence dans la désignation des membres, inefficacité dans la gestion et médiation des plaintes».
Suffisant pour que le patron du CSDH s’engage à redresser la barre. «Pour la prochaine étape, nous allons faire des recommandations pour déboucher sur un plan d'action qui sera assorti d'un chronogramme. Aujourd'hui, on est dans la première phase», a promis Alioune Tine, par ailleurs président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (RADDHO).
Toutefois, sur le site de l’APS(Agence de presse sénégalaise), Alioune Tine a reconnu l’ancrage historique du Sénégal dans la protection et la promotion des droits de l’homme. «La protection et la promotion des droits de l’homme a toujours été une réalité au Sénégal, puisque partagée entre les différentes autorités. (…) Il n’y a pas beaucoup de violations des droits humains».
C’est pourquoi il a salué, à travers sa nomination à la tête du CSDH, «une décision qui manifeste sans équivoque, la volonté de mettre au centre des préoccupations de l'Etat et de la primauté des droits humains». Et de rappeler: «au Sénégal, la Constitution est le cadre juridique garantissant la jouissance des droits de l’homme. Cette garantie constitutionnelle ressort aussi bien au niveau du préambule que dans le corpus même de la Constitution», a rappelé le président du CSDH.
Œuvrer pour la reconquête du statut A
Venu présider la cérémonie d’ouverture, le Premier ministre, Abdoul Mbaye, a garanti que le gouvernement sénégalais va œuvrer pour la reconquête du statut du Comité sénégalais des droits de l’homme et la préservation de l’héritage d’un Etat protecteur des droits humains. «Le gouvernement du Sénégal, pour sa part, sera à vos côtés pour reconquérir la place que le Comité n’aurai jamais dû quitter».
Abdoul Mbaye reste convaincu que cela va de la préservation d’une «partie de l’image du Sénégal et un héritage à sauvegarder». Pour cela, «toutes les parties prenantes à la protection de notre réputation en matière des défenses des droits de l’homme, à côté de l’Etat, sont concernées». Et les institutions nationales des droits de l’homme aujourd’hui reconnues comme des partenaires importants, en matière de protection et de promotion des droits humains aux niveaux national et international, ne sont pas en reste.
Seulement, a précisé le Premier ministre, les institutions des droits de l’homme «doivent rester crédibles, légitimes utiles et efficaces», pour pouvoir continuer à se prévaloir de la reconnaissance et de la confiance dont elles font l’objet au niveau international. Mieux, elles «doivent s’assurer que les principes de Paris guident leur travail», a conseillé Abdoul Mbaye.
Le gouvernement du Sénégal a créé le CSDH, par décret du 22 avril 1970. Cette institution a perdu son statut A, qu’il a acquis en 2008. Ce statut du CSDH a été rétrogradé B en décembre 2012, au sous-comité du Comité international de coordination (CIC) des institutions nationales pour la protection et la promotion des droits de l’homme.
La rencontre qui a démarré hier se poursuivra jusqu’à demain et des recommandations seront faites au bout de ces trois jours de réflexion.


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