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PAPE DIOUF CHANTEUR En mode dévot


Rédigé le Mardi 27 Juin 2017 à 20:39 | Lu 282 fois | 0 commentaire(s)



L’apparence est souvent trompeuse. On l’aura appris avec le leader de la Génération Consciente. En ce mois béni de Ramadan, le chanteur tombe le masque et nous fait vivre une journée de jeûne. On découvre alors une autre facette de l’homme, qui mise tout sur le tableau de la spiritualité.


» (dernier repas avant le début du jeûne). Il faut croire que manger au petit matin, ce n’est pas sa tasse de thé. «Si je me force à  prendre le moindre repas à cette heure, cela va me fatiguer tout au long de la journée. Je ne me sentirais pas à l’aise. Donc je préfère m’abstenir et être bien dans ma peau», souligne le chanteur. Un paradoxe, car il avoue supporter mal la faim. En conséquence, c’est une journée qui s’annonce, laborieuse pour lui…
Après une bonne douche qui a eu le don de le revigorer, Pape Diouf ne perd pas de temps pour enfiler une tenue, qu’il a choisie par hasard dans son armoire. Ce sera donc un ensemble tradi-moderne, inspiré de la mode nigériane, de couleur marron et orange, agrémenté de babouches du même ton. Il peut enfin mettre le nez hors du confort de sa chambre à coucher, pour rejoindre la salle de séjour. D’un charme subtil et minimaliste, le salon joue sur une déco chaleureuse et un cadre empreint de quiétude et de sérénité. Il s’y installe après la prière de Tisbar, chapelet à la main et commence à en égrener les perles noires et argentées. Hyper concentré, imperturbable, c’est à peine s’il lève les yeux et manque de s’embraser jusqu’au lyrisme. Difficile de reconnaître cet as du micro, qui sur une scène, enflamme son public avec de belles envolées rythmées de percussions. Derrière ce cliché, est apparu un autre Pape, une autre facette de l’homme. Un fervent musulman qui ne rechigne jamais à respecter les recommandations d’Allah. Au nom du Seigneur et pour Sa gloire, il a été très enclin à se départir de ses habits d’artiste pour se consacrer à Lui et se conformer aux exigences du Ramadan. Il se contente tout juste de parfaire quelques textes et d’établir des connections pour de futures collaborations musicales. «Je considère cette période comme l’une des plus importantes pour le musulman que je suis. Le Tout-Puissant nous offre la possibilité de nous racheter et nous ouvre les écluses du ciel. J’entends en profiter au maximum, en m’éloignant des mondanités et autres. C’est la raison pour laquelle je sursois à presque toutes mes activités de chanteur. Etre plus proche de Dieu est vraiment tout ce qui me préoccupe et occupe le plus clair de mon temps», fait-il remarquer. Justement, l’heure de la prière du vendredi approche. Notre dévot ne se fait pas prier pour faire ses ablutions, se saisir de son tapis de prière et prendre la direction de la mosquée du coin. A son retour, Pape Diouf est radieux, comme empli d’une lumière divine. Plus décontracté et souriant, il peut maintenant se payer du bon temps, en se prélassant sur son moelleux canapé.
Plus de temps à consacrer à la famille et aux amis
A partir de cet instant, son horloge biologique s’affiche en mode «dakh koor». Les signaux du ventre vide commencent à être au rouge. Le chanteur garde quand même sa bonne humeur. Il enchaine les conversations téléphoniques et prend la peine de répondre aux notes vocales que lui ont laissées ses fans sur whatsapp, de souhaiter un joyeux anniversaire à l’un d’entre eux... Le tout avec des fous rires, s’il vous plait. C’est dans cette ambiance bon enfant qu’il accueille son premier visiteur. Il s’agit de Big Laye, un rappeur encore dans l’antichambre de la célébrité. Celui-ci, venu lui présenter son dernier single, une ode à la lutte anti-tabac, a trouvé une oreille attentive. C’est parti pour une séance d’écoute improvisée. Visiblement emballé par la chanson de Big Laye, sa fibre artistique s’est quelque peu réveillée. Mieux encore, Pape Diouf a été touché par les mots intenses du hip-hoppeur, qui comme un légiste, percent les maux du tabagisme. Un probable featuring? L’avenir nous en dira plus ! Mais pour l’heure, le jeûne commence à trouver le temps long. Il est bientôt 17 heures, l’artiste appelle son invité et Bour Guéweul, un de ses fidèles lieutenants qui venait d’arriver, à se préparer pour la prière de Takussane. En rang sur la natte et en toute solennité, Pape Diouf est au-devant de la scène et fait office dimam. Son fils de deux ans, Mohamed, s’y met aussi. «Alahou Akbar. Rabanah walah kane hamdou», s’amuse-t-il à répéter en imitant les gestes de son père. Il a bien de qui tenir. Une fois la prière terminée, les discussions reprennent de plus bel. C’est le moment qu’a choisi la maîtresse des lieux pour faire son apparition dans le salon. Comme pour faire écho à son époux, Bébé Bass est habillée d’un pagne noir assorti d’un top blouse orange. Le salon est subitement envahi par un savant mélange de senteurs exotiques et d’encens. Il faut dire que l’épouse du chanteur est un pur condensé de raffinement et de « djongué » à la Sénégalaise. Avec sa voix douce, elle distribue des salamalecs et un sourire, tel un guichet automatique, avant de retourner aux fourneaux pour concocter le « Ndogou » de son Pape et de ses amis. Car, c’est aussi un mois que son homme met à profit pour partager et communier avec eux. «Etant donné que mes activités sont au ralenti, j’ai plus de temps pour moi, ma famille et mes amis. En dehors des dévotions, je fais mon maximum pour profiter d’eux. Cela se passe souvent autour d’un bon Ndogou», soutient-il. D’ailleurs, au fur et à mesure que les minutes passent, quelques uns d’entre eux commencent à arriver. Les musiciens de son groupe ne sont pas non plus en reste. Au détour d’une réunion avec le staff de management, ils sont venus rompre le jeûne avec leur leader. Pour lui, ce n’est plus trop la grande forme, même s’il fait mine d’animer les débats. La fatigue se lit sur son visage. Selon lui, «c’est sur la dernière ligne droite, surtout vers 19 heures, que je commence à flancher. Mes batteries sont à plat. J’ai comme l’impression que le temps s’arrête. C’est peut-être ma nature speed qui veut ça.» Cependant, il se montre combatif jusqu’au bout, encouragé par les délicieuses victuailles qui ornent sa table. Viennoiseries, omelettes, thon, Tajine de bœuf, thé, lait, café, chocolat chaud, Bissap... Reste plus qu’à attendre le coup d’envoi, le fameux «Alahou ma laka…» pour y croquer à pleines dents ou y plonger ses lèvres. Même si cela a paru durer une éternité, ça n’a pas tardé. Servis par les mains expertes d’une Bébé Basse aux petits soins pour ses hôtes, le repas fut succulent. Le tout dans une bonne ambiance et un soupçon de camaraderie. Après la prière de Timis, place au thé, au dîner et aux discussions. Ça peut durer jusque très tard dans la nuit…
MARIA DOMINICA T. DIEDHIOU
 » (dernier repas avant le début du jeûne). Il faut croire que manger au petit matin, ce n’est pas sa tasse de thé. «Si je me force à  prendre le moindre repas à cette heure, cela va me fatiguer tout au long de la journée. Je ne me sentirais pas à l’aise. Donc je préfère m’abstenir et être bien dans ma peau», souligne le chanteur. Un paradoxe, car il avoue supporter mal la faim. En conséquence, c’est une journée qui s’annonce, laborieuse pour lui…
Après une bonne douche qui a eu le don de le revigorer, Pape Diouf ne perd pas de temps pour enfiler une tenue, qu’il a choisie par hasard dans son armoire. Ce sera donc un ensemble tradi-moderne, inspiré de la mode nigériane, de couleur marron et orange, agrémenté de babouches du même ton. Il peut enfin mettre le nez hors du confort de sa chambre à coucher, pour rejoindre la salle de séjour. D’un charme subtil et minimaliste, le salon joue sur une déco chaleureuse et un cadre empreint de quiétude et de sérénité. Il s’y installe après la prière de Tisbar, chapelet à la main et commence à en égrener les perles noires et argentées. Hyper concentré, imperturbable, c’est à peine s’il lève les yeux et manque de s’embraser jusqu’au lyrisme. Difficile de reconnaître cet as du micro, qui sur une scène, enflamme son public avec de belles envolées rythmées de percussions. Derrière ce cliché, est apparu un autre Pape, une autre facette de l’homme. Un fervent musulman qui ne rechigne jamais à respecter les recommandations d’Allah. Au nom du Seigneur et pour Sa gloire, il a été très enclin à se départir de ses habits d’artiste pour se consacrer à Lui et se conformer aux exigences du Ramadan. Il se contente tout juste de parfaire quelques textes et d’établir des connections pour de futures collaborations musicales. «Je considère cette période comme l’une des plus importantes pour le musulman que je suis. Le Tout-Puissant nous offre la possibilité de nous racheter et nous ouvre les écluses du ciel. J’entends en profiter au maximum, en m’éloignant des mondanités et autres. C’est la raison pour laquelle je sursois à presque toutes mes activités de chanteur. Etre plus proche de Dieu est vraiment tout ce qui me préoccupe et occupe le plus clair de mon temps», fait-il remarquer. Justement, l’heure de la prière du vendredi approche. Notre dévot ne se fait pas prier pour faire ses ablutions, se saisir de son tapis de prière et prendre la direction de la mosquée du coin. A son retour, Pape Diouf est radieux, comme empli d’une lumière divine. Plus décontracté et souriant, il peut maintenant se payer du bon temps, en se prélassant sur son moelleux canapé.
Plus de temps à consacrer à la famille et aux amis
A partir de cet instant, son horloge biologique s’affiche en mode «dakh koor». Les signaux du ventre vide commencent à être au rouge. Le chanteur garde quand même sa bonne humeur. Il enchaine les conversations téléphoniques et prend la peine de répondre aux notes vocales que lui ont laissées ses fans sur whatsapp, de souhaiter un joyeux anniversaire à l’un d’entre eux... Le tout avec des fous rires, s’il vous plait. C’est dans cette ambiance bon enfant qu’il accueille son premier visiteur. Il s’agit de Big Laye, un rappeur encore dans l’antichambre de la célébrité. Celui-ci, venu lui présenter son dernier single, une ode à la lutte anti-tabac, a trouvé une oreille attentive. C’est parti pour une séance d’écoute improvisée. Visiblement emballé par la chanson de Big Laye, sa fibre artistique s’est quelque peu réveillée. Mieux encore, Pape Diouf a été touché par les mots intenses du hip-hoppeur, qui comme un légiste, percent les maux du tabagisme. Un probable featuring? L’avenir nous en dira plus ! Mais pour l’heure, le jeûne commence à trouver le temps long. Il est bientôt 17 heures, l’artiste appelle son invité et Bour Guéweul, un de ses fidèles lieutenants qui venait d’arriver, à se préparer pour la prière de Takussane. En rang sur la natte et en toute solennité, Pape Diouf est au-devant de la scène et fait office dimam. Son fils de deux ans, Mohamed, s’y met aussi. «Alahou Akbar. Rabanah walah kane hamdou», s’amuse-t-il à répéter en imitant les gestes de son père. Il a bien de qui tenir. Une fois la prière terminée, les discussions reprennent de plus bel. C’est le moment qu’a choisi la maîtresse des lieux pour faire son apparition dans le salon. Comme pour faire écho à son époux, Bébé Bass est habillée d’un pagne noir assorti d’un top blouse orange. Le salon est subitement envahi par un savant mélange de senteurs exotiques et d’encens. Il faut dire que l’épouse du chanteur est un pur condensé de raffinement et de « djongué » à la Sénégalaise. Avec sa voix douce, elle distribue des salamalecs et un sourire, tel un guichet automatique, avant de retourner aux fourneaux pour concocter le « Ndogou » de son Pape et de ses amis. Car, c’est aussi un mois que son homme met à profit pour partager et communier avec eux. «Etant donné que mes activités sont au ralenti, j’ai plus de temps pour moi, ma famille et mes amis. En dehors des dévotions, je fais mon maximum pour profiter d’eux. Cela se passe souvent autour d’un bon Ndogou», soutient-il. D’ailleurs, au fur et à mesure que les minutes passent, quelques uns d’entre eux commencent à arriver. Les musiciens de son groupe ne sont pas non plus en reste. Au détour d’une réunion avec le staff de management, ils sont venus rompre le jeûne avec leur leader. Pour lui, ce n’est plus trop la grande forme, même s’il fait mine d’animer les débats. La fatigue se lit sur son visage. Selon lui, «c’est sur la dernière ligne droite, surtout vers 19 heures, que je commence à flancher. Mes batteries sont à plat. J’ai comme l’impression que le temps s’arrête. C’est peut-être ma nature speed qui veut ça.» Cependant, il se montre combatif jusqu’au bout, encouragé par les délicieuses victuailles qui ornent sa table. Viennoiseries, omelettes, thon, Tajine de bœuf, thé, lait, café, chocolat chaud, Bissap... Reste plus qu’à attendre le coup d’envoi, le fameux «Alahou ma laka…» pour y croquer à pleines dents ou y plonger ses lèvres. Même si cela a paru durer une éternité, ça n’a pas tardé. Servis par les mains expertes d’une Bébé Basse aux petits soins pour ses hôtes, le repas fut succulent. Le tout dans une bonne ambiance et un soupçon de camaraderie. Après la prière de Timis, place au thé, au dîner et aux discussions. Ça peut durer jusque très tard dans la nuit…
MARIA DOMINICA T. DIEDHIOU
 
 


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