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Marième Diop Guèye, le troisième larron !


Rédigé le Samedi 19 Août 2017 à 13:16 | Lu 82 fois | 0 commentaire(s)



Au moment où la plupart des observateurs parlent de duel à distance entre Magatte Diop et le juge Souleymane Teliko, Marième Guèye affûte ses armes et mène une campagne très douce auprès de ses camarades magistrats.


Marième Diop Guèye, le troisième larron !
Intransigeante, intraitable, commerce très difficile. Voilà des qualificatifs utilisés par certains magistrats pour caractériser leur collègue Marième Diop Guèye. Seule dame candidate à la présidence de l’Union des magistrats du Sénégal, Marième trouve dans ses faiblesses, ses avantages et pour certains, elle a le profil de l’emploi. 

« Marième, c’est quelqu’un que je respecte beaucoup. Elle est très rigoureuse et très courageuse. En plus, elle n’est dans aucune chapelle. C’est peut-être pourquoi les gens ont peur d’elle. Ça peut lui être défavorable, parce que les gens n’aiment pas trop ceux qui sont rigoureux et trop indépendants», témoigne une magistrate. 

Jeune étudiante, fraîchement titulaire de sa maitrise en Droit, elle tente avec succès le concours de l’Enam (Ancienne école nationale de la magistrature) : section magistrature. Deux ans plus tard, en 1989, la voilà qui sort, des idées pleines la tête, les pieds bien sur terre. 

Dans un premier temps elle pose ses baluchons dans le très sollicité Tribunal de Dakar, où elle gravira tous les échelons : juge, vice-présidente, présidente de la chambre, Marième connaît bien le siège : l’instruction comme le jugement. 

Après Dakar elle fait cap sur la région de Saint Louis où elle a été nommée présidente du tribunal départemental (actuel tribunal d’instance). C’était en 2003. Dans la vieille ville, Marieme a aussi été la présidente de la deuxième session de la Cour d’Assises. 

« La dame de fer » et sa campagne 

Femme calme, sereine et travailleuse infatigable, elle a été conseillère à la Cour d’appel, présidente du Tribunal de travail après le tribunal régional hors classe de Dakar. Sa dernière nomination l’a menée vers la Cour suprême où elle officie en tant que conseillère. 

Pendant plusieurs années, elle a représenté dignement les siens au niveau du Conseil supérieur de la Magistrature. Dans le saint des saints, elle s’est toujours employée à défendre la cause de ses mandants. Sans aucune faiblesse, rapporte les témoins. 

Professionnellement « irréprochable », Marième Diop Guèye est humainement très carente. Si c’était une évaluation, elle aurait pu frôler le 20/20, du point de vue de la rigueur, du courage et de l’engagement. Mais en ce qui concerne les qualités humaines, elle aurait du mal à obtenir la moyenne. 

Du moins, si l’on se fie aux déclarations des magistrats interrogés. D’ailleurs renchérissent-ils, « la dame de fer » a même du mal à mener sa propre campagne. Tellement le fossé est grand entre elle et ses camarades magistrats. 

« C’est vrai qu’il y’a des gens très respectables qui font campagne pour elle. Mais ce n’est pas suffisant. La principale concernée devait pouvoir aller s’expliquer auprès des électeurs. Mais elle ne le peut pas, compte tenu de ses rapports très heurtés avec les gens Â». 

En fait, Marième est accusée d’en faire trop avec ses collaborateurs. « Ce n’est pas une question de rigueur, tous les magistrats qui ont travaillé sous ses ordres, le reconnaissent. Dans la justice, c’est l’indépendance qui caractérise les gens. On ne peut pas manager des magistrats, comme on le fait dans l’armée Â». 

Celle qui est mis en cause, aurait du mal à faire confiance aux autres. Marième n’a pas bonne presse auprès du nombre de ses collègues. Jugée peu ouverte et autoritaire, ses chances de s’imposer face à ses concurrents, ne sont pas énormes. « Elle n’est pas seulement en conflit avec les magistrats. Au tribunal du travail, elle était aussi en conflit permanent avec les greffiers Â», confie notre interlocuteur. 

Mais d’après ses proches, ce poste ne semble nullement être une fin en soi pour Marième qu’on a poussée à se présenter. Elle n’est pas du genre à s’arc-bouter à des prébendes. Tous ses pairs le lui reconnaissent. Elle a moral d’acier. Une foi inébranlable, selon ses collègues. 

En plus, c’est une femme. Ce qui peut être un atout non négligeable, si l’on sait que jusque-là, seule une dame (Ndlr : Maimouna Kane dans les années 90) a eu l’insigne honneur de présider le syndicat des magistrats. Va-t-elle profiter du vote de la gent féminine? L’histoire nous édifiera. 


Source: EnQuête
 
 


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