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Les médecins menacent d'aller en gréve les 20 et 21 février 2014


Rédigé le Lundi 10 Février 2014 à 11:13 | Lu 139 fois | 0 commentaire(s)



Le système sanitaire du Sénégal risque d’être paralysé les 20 et les 21 février 2014. Le Syndicat des médecins du Sénégal (Sames), qui était en point de presse samedi, exige le relèvement du plateau technique, l’affectation des parcelles à leur coopérative d’habitat et la revalorisation de leur régime indemnitaire.


Le système de santé du Sénégal pourrait être perturbé les 20 et 21 février prochains. C’est la principale information qui ressort du point de presse organisé par le Syndicat des médecins du Sénégal (Sames), qui était en point de presse le samedi dernier. Le recours à la grève intervient après l’échec de 40 rencontres avec les représentants des différents ministères. Les responsables syndicaux ont affirmé qu’ils n’ont pas d’autres options, après l’expiration de leur préavis de grève ce 13 février 2014, que de recourir à la grève. « A la suite du préavis de grève déposé le 13 janvier 2014 qui prend effet à compter du 13 février 2014 et si le gouvernement ne satisfait pas nos doléances, le Sames déroule son plan d’actions : grève totale les 20 et 21 février 2014 », prévient le secrétaire général du Sames, Mbaye Paye. Si la plateforme revendicative n’est pas satisfaite, les médecins observeront une grève totale tous les lundis et mardis à partir du 24 février et une « marche en blouse blanche » le 18 mars 2014.
 
Valorisation du régime indemnitaire
Le recours à cette forme de lutte intervient après 40 rencontres infructueuses entre le gouvernement et la commission technique bipartite chargée d’approfondir la réflexion sur la plateforme revendicative. Le relèvement du plateau technique est le premier point de leurs doléances. « La plateforme comprend les conditions de travail, notamment le plateau technique dérisoire, obsolète et l’insuffisance notoire de médecins généralistes comme de spécialistes, contrastant avec une demande cruciale en soins de santé. Actuellement, plus de 600 médecins sont au chômage », énumère le secrétaire général, Mbaye Paye.
 Outre ce point, les médecins soutiennent qu’ils ont le régime indemnitaire le plus faible de tous les fonctionnaires de la hiérarchie A spéciale. Ils rappellent que de tous les fonctionnaires de cette hiérarchie, seuls les médecins ont fait des études Bac plus 7 ou Bac plus 8 ans en fonction des spécialisations. « Les médecins appartiennent à la hiérarchie A spéciale, une des catégories les plus élevées du corps des fonctionnaires. Cependant, ils sont les seuls à ne pas être traités à la hauteur de leur rang. Paradoxalement, non seulement les corps de la même hiérarchie ont un régime indemnitaire dépassant très largement celui des médecins mais aussi des corps de la hiérarchie inférieure perçoivent 2 à 3 fois plus qu’un médecin spécialiste après 20 ans d’ancienneté », compare Mbaye Paye. Les médecins se disent victimes de leur humanisme et de leur passivité. Par ailleurs seule la coopérative des médecins n’est pas attributaire de parcelles dans les Zones d’aménagement concerté (zac). « La question de l’habitat n’est pas négociable. De toutes les coopératives légalement constituées, seule celle des médecins n’est pas attributaire des parcelles », avertit le président de la coopérative du Sames, Dr. Serge Kuadjuvi.
 
 Au cours de cette rencontre, l’organisation syndicale a balayé d’un revers de la main le cliché selon lequel les médecins rechignent à aller servir dans des zones reculées ou éloignées. Les syndicalistes affirment que les conditions de motivation de ces professionnels ont été définies. « Nous avons établi, avec le ministère de la Santé, les critères des zones éloignées et reculées et les conditions de motivation des médecins ont été définies. Il reste à dégager les moyens pour la mise en oeuvre de cette stratégie par le ministère de la Santé », rapporte le chirurgien orthopédiste, Dr Djibril Yang Sané, du centre hospitalier régional de Tambacounda.
 La région de Matam est sans cardiologue alors que le gynécologue de Ziguinchor vient de prendre une disponibilité pour monnayer ses services dans des Ong. « C’est incompréhensible que les médecins soient au chômage et qu’ils refusent d’aller servir dans les régions. S’ils sont recrutés, ils officieront là où ils seront déployés », défend un médecin.
Le soleil


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