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Législatives du 30 juillet, état de la démocratie au Sénégal, détournement de deniers publics: ‘’MTS’ ’vilipende Macky Sall auprès du Sénat américain et du Département d’Etat


Rédigé le Mardi 19 Septembre 2017 à 16:40 | Lu 89 fois | 0 commentaire(s)



«’’Mankoo Taxawu Senegaal’’ (MTS), à travers sa section américaine, a vilipendé le Président Macky Sall et son régime auprès du Sénat américain, par le biais d’une lettre incendiaire. Cette missive, dont "Vox populi" reproduit in extenso, la traduction en français, a été envoyée aux Honorables Corker et Richmond, respectivement Chairmen du US senate committee on foreign relations et US congressional black caucus, avec une copie à Ed Royce, Chairman on US house committee on foreign affairs, et au Département d’Etat américain.


Législatives du 30 juillet, état de la démocratie au Sénégal, détournement de deniers publics: ‘’MTS’ ’vilipende Macky Sall auprès du Sénat américain et du Département d’Etat
‘’Mankoo Taxawu Sénégal’ est le nom d’une coalition de partis d’opposition sénégalais, luttant pour la justice, l’égalité, la liberté et la transparence. Nous, la section américaine de la coalition, vous écrivons, aujourd’hui, pour exprimer nos profondes inquiétudes au sujet de l’état actuel de la démocratie et de la primauté du droit dans notre pays, la République du Sénégal. 

En 2016, le président de la République du Sénégal, Macky Sall, également président du parti APR (Alliance Pour la République), a décidé une refonte du fichier électoral, considérant qu’il y avait un ‘’stock mort’’ (personnes qui ne votent plus pour des raisons multiples). 

Il a demandé une inscription sur de nouvelles listes électorales de tout Sénégalais âgé de 18 ans au moins. Ceci pour l’obtention de la nouvelle carte d’identité biométrique de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest), qui sert également de carte d’électeur. 

Les Sénégalais de l’intérieur du pays et de la diaspora bravent toutes les difficultés (longues files d’attente, manque de ressources humaines, matériel informatique souvent en panne, etc.) pour s’inscrire sur les listes électorales. À la fin du processus, 6 199 851 Sénégalais ont pu s’inscrire. 

Un problème de distribution des cartes s’en est suivi. Un taux faible de 30% de récupération de la carte a été noté au Sénégal, ainsi que dans la diaspora, à deux semaines des élections. 

Grâce à des techniques viles et sordides développées au sein de son administration, par ses hommes et sous sa surveillance, il a privé de liberté de vote à peu près  deux millions de citoyens sénégalais. 

Avec dégoût et mépris, il a truqué l’ensemble du processus électoral pour affaiblir l’opposition et donner des avantages injustes à ses partisans pour remporter le scrutin : 
– Des millions d’électeurs, dans les localités où l’opposition était forte, n’ont jamais reçu leurs cartes d’identité nationales pour exprimer leur suffrage; 
– Ceux qui ont eu la chance d’avoir reçu leurs cartes, n’ont pas trouvé leurs noms sur les listes électorales ou ont simplement été transférés dans d’autres bureaux de vote, à des centaines de kilomètres de leurs lieux de résidence; 
– Les bureaux de vote, dans les villes considérées comme un bastion de l’opposition, ont commencé le scrutin avec un retard de six à huit heures. 

Tous les Sénégalais ont été témoins des mécanismes développés dans le simple but de contrôler les élections législatives du 30 juillet 2017. 

Nous proclamons que le libre exercice du vote est un droit fondamental dans notre démocratie, comme il est indiqué dans notre Constitution, que personne ne devrait être autorisé à violer ces droits. 

L’intégrité de notre système judiciaire à travers les droits qu’il doit protéger, est complètement brisée ; aujourd’hui, les citoyens ne sont pas convaincus que la justice est équitable et qu’elle respecte les droits individuels, une justice pour tous. 

En outre, le Président Macky Sall est en train d’installer ‘la honte des prisonniers politiques’ au Sénégal. Pendant deux décennies, notre pays n’a pas eu de prisonnier politique. 

Aujourd’hui, M. Khalifa Sall, maire de Dakar, capitale sénégalaise, est emprisonné pour avoir défié le pouvoir du Président. Son seul crime est d’avoir une ambition présidentielle. Le président a montré sa détermination implacable à maintenir le pouvoir par tous les moyens nécessaires, même en transgressant toutes les règles, en violant la loi, sans aucune considération morale. 

Tous ses adversaires, candidats potentiels aux prochaines élections présidentielles de 2019, sont harcelés, réduits au silence, emprisonnés ou exilés. La corruption, une maladie endémique dans cette administration, est à son apogée. Ce régime garantit l’accès aux privilèges économiques. 

La corruption, l’abus de pouvoir, les conflits d’intérêts et la fraude sont très répandus au sein du gouvernement. Tout cela se fait en toute impunité. Des dizaines de dignitaires et de fonctionnaires proches du Président, ont été épinglés par les organes de contrôle de l’Etat pour détournement de deniers publics, vol, surfacturation. 

Et pourtant, aucune poursuite n’a été portée contre ces personnes. Être membre du parti présidentiel et appartenir au clan présidentiel, donne une absolution totale en cas d’implication dans des scandales à coup de milliards, visant l’économie nationale. 

À cause de tout cela, les Sénégalais développent de plus en plus des comportements extrêmement violents. Aujourd’hui, nous assistons, à travers les réseaux sociaux, à une explosion de colère qui peut être fatale à toute paix et stabilité d’une nation. 

Dans un moment où l’extrémisme et le terrorisme se propagent dans cette région d’Afrique, le Sénégal, compte tenu de sa place et de son rôle, n’a pas besoin d’instabilité. Il doit être gouverné démocratiquement, sous le règne de la loi, avec une liberté et une justice pour tous. 

Honorable député, monsieur le président, la voix de l’Amérique doit être entendue. La démocratie et le respect des droits de l’homme ont été des éléments essentiels de la politique étrangère des États-Unis et constituent des valeurs américaines fondamentales. 

Par conséquent, en cherchant à promouvoir et développer la démocratie comme moyen d’assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité pour le monde entier, il faut aujourd’hui, une mission d’enquête, à l’initiative de votre comité, pour que la vérité sur le processus électoral du 30 juillet 2017 et les manquements sur le scrutin soient clarifiés. 

En 2019, le Sénégal va se diriger vers une élection présidentielle. Nous pouvons affirmer que les Sénégalais n’accepteront pas, ne toléreront pas un autre processus électoral jalonné d’irrégularités, de fraudes ou de manquements. Des élections libres, justes et transparentes, exemptées de toute forme de fraude, doivent avoir lieu. 

Un système électoral, inspirant la confiance du public et respectant les normes internationalement acceptées, doit être bâti par un large consensus. Pour cela, les Etats-Unis doivent intervenir et peser de tout leur poids pour éviter une catastrophe et que la paix et la stabilité soient maintenues. C’est notre appel à l’Amérique, en espérant qu’il sera entendu. Veuillez accepter Honorable, nos salutations les meilleures». 


Vox populi


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