Vipeoples.net  | Site d'actualité générale sénégalaise des VIP


La participation au premier tour d'élection présidentielle s'établit à 28,54% ce matin, un chiffre stable par rapport à l'élection de 2012, précise le ministre de l'Intérieur, mais plus faible qu'en 2007. Le Gers département "le plus citoyen", le V


Rédigé le Dimanche 23 Avril 2017 à 16:30 | Lu 72 fois | 0 commentaire(s)



Ce dimanche, les chiffres qui circuleront en fin de journée sur le Web et les réseaux sociaux risquent d'être fantaisistes. Les médias belges et suisses se préparent, au mieux, à diffuser des estimations quelques minutes avant 20h.


La participation au premier tour d'élection présidentielle s'établit à 28,54% ce matin, un chiffre stable par rapport à l'élection de 2012, précise le ministre de l'Intérieur, mais plus faible qu'en 2007.   Le Gers département "le plus citoyen", le V
C'est le code électoral qui le dit : il faut attendre 20h pile pour diffuser les résultats d'un scrutin. Mais depuis l’avènement du web, et encore plus depuis l'expansion des réseaux sociaux, faire circuler avant l'heure des estimations – parfois erronées – est devenu une sorte de sport numérique national, notamment via le mot-clé #RadioLondres, manière cryptée de transmettre des indicateurs avant l'heure. Sans compter l'activisme des médias étrangers francophones qui, via leurs sites, s'amusent à contourner allègrement cette règle du « 20h ». 

Pourtant, la loi française est claire en la matière : « Aucun résultat d'élection, partiel ou définitif, ne peut être communiqué au public par la voie de la presse ou par tout moyen de communication au public par voie électronique (...) avant la fermeture du dernier bureau de vote », explique ainsi l’article L52-2 du code électoral. Et dans les grandes villes, les bureaux ferment à 20h. Enfreindre cette règle, c’est en principe risquer une amende pouvant aller jusqu’à 375 000 euros. 

“La situation devient délicate” 

Prises en sandwich entre les fuites sur le Web et l'opportunisme des médias étrangers, les rédactions françaises supportent de plus en plus difficilement cet embargo du 20h. En 2012, Libération et Slate avaient par exemple, envisagé de passer outre, invoquant la nécessité d’informer... avant de se raviser notamment à cause du montant de la possible sanction. 

L'AFP avait d'ailleurs décidé cette année, lors de la précédente présidentielle, d'envoyer les premières estimations à ses clients aux alentours de 18h45. A ses abonnés, principalement des médias, d’en faire ce qu’ils voulaient. Une action qui lui avait valu, à l'époque, les remontrances de la Commission des sondages. « Si nos voisins à l’étranger donnent des informations avant l'heure, plaide Michèle Léridon, la directrice de l’info au sein de l'agence, la situation devient délicate pour l’AFP et son statut de référent. » 

Pendant ce temps, hors des frontières, on se joue bien de cette règle franco-française… même si la loi s’applique aussi aux rédactions belges ou suisses qui tenteraient le diable, comme en 2012. Une prise de risque motivée, entre autres, par l'appât du clic. « On peut facilement approcher les trois millions de visiteurs uniques sur notre site lorsque nous publions ces estimations », admet ainsi Philippe Laloux, rédacteur en chef adjoint numérique du quotidien belge Le Soir. Son compatriote François de Brigode, présentateur du JT de la RTBF, avoue également l’« intérêt belge pour les élections françaises depuis la nuit des temps ». 

“Un côté blague belge” 

Même son de cloche du côté du journal helvète Le Matin. « La Suisse a la plus importante communauté française à l'étranger, explique Grégoire Nappey, rédacteur en chef du quotidien. Et, même au-delà de cette communauté, l'enjeu – tout particulièrement cette année – suscite un véritable intérêt ici. » Passés les Alpes ou le Quiévrain, le respect de l'embargo, volontiers qualifié d'« absurde » par François de Brigode de la RTBF, n'est donc pas vraiment de mise. « Balancer les résultats avant l’heure, a un côté blague belge », plaisante même Philippe Laloux du Soir

Reste qu'une petite nouveauté risque de mettre tout ce beau monde d'accord, à quelques minutes près: cette année, les bureaux de vote (hors Paris et grandes villes) fermeront à 19h, contre 18h en 2012. C’est une heure de moins qu’il y a cinq ans pour voter… mais aussi une heure de moins pour dépouiller les bulletins des bureaux tests choisis par les instituts de sondage. Et compte-tenu des prédictions serrées qui concernent les quatre candidats majeurs de cette élection, il n’est pas dit qu’à 20h, deux visages apparaissent sur les écrans des téléspectateurs français. 

« En un sens, avec un tel scénario, la question de l'embargo ne se poserait presque pas, avoue Michèle Léridon de l’AFP. Nous ne pouvons nous reposer que sur des informations fiables, et il est très probable qu’à 20h, on n’ait pas de quoi livrer un résultat. » Certains prédisent même qu’il faudra attendre 20h15 pour avoir une petite idée de qui seront les deux candidats retenus... 

Intox et manipulation 

En Belgique et en Suisse, ce changement de donne a également des répercussions. « Il est certain qu’on n’aura pas les résultats à 18h, plutôt tout juste quelques minutes avant 20h, prédit Philippe Laloux du SoirPour autant, l'hypocrisie persiste : tout le monde aura encore des estimations en même temps sous embargo. Donc, nous lâcherons l’info quand elle sera validée. » Mais seulement quelques minutes avant 20h. 

Et encore, dans le meilleur des cas. Face au scénario incertain de ce premier tour, des précautions supplémentaires seront en effet nécessaires. Auparavant, Le Soir n’avait besoin de « n’utiliser qu’une source » pour diffuser une estimation avant l'heure. « Pour cette élection, il n’y a rien d’autre à faire que de multiplier les sources afin d'être le plus précis possible, ce qui va ralentir le processus. », précise Philippe Laloux. 

La nature ayant horreur du vide, le problème de dimanche risque donc de ne pas être la « rupture d'embargo » mais le tsunami de « fake news ». Si les premières estimations fiables sont, au mieux, attendues quelques minutes avant 20h, le risque est de voir circuler sur le Web et les réseaux sociaux des estimations fantaisistes, voire manipulées. La Commission des sondages a d'ailleurs tiré la sonnette d'alarme sur ce point. 

Les neuf principaux instituts de sondages (BVA, Elabe, Harris Interactiv, Ifop, Ipsos, Kantar, Odoxa, OW et Vivavoice) s'étant engagés, comme en 2012, à ne procéder à aucune enquête à la sortie de l’isoloir, aucune estimation ne sera disponible en cours de journée. Tous les chiffres circulant avant 20h (ou éventuellement 19h45 si les rédactions suisses ou belges y voient clair) devront être considérées, du coup, comme de « l’intox, voire de la manipulation qu’il sera nécessaire de décrédibiliser ». Le hashtag #RadioLondres risque donc d’être nettement moins amusant à suivre dimanche. 

Telerama
 
 


Nouveau commentaire :
Facebook Twitter

Les messages jugés choquants seront de suite supprimés


LERAL TV CANAL 33 SENEGAL


Facebook

Publicité





google.com, pub-6479506562269384, DIRECT, f08c47fec0942fa0 smartadserver.com, 1097, DIRECT