JOURNÉE DE LA FEMME: Deux femmes, deux histoires…


Rédigé le Mardi 8 Mars 2022 à 13:27 | Lu 124 fois | 4 commentaire(s)



Chaque femme a une histoire à raconter. Il y a autant d’histoires, de blessures, de vie,… qu’il y a de femmes. Mais ce qu’elles ont tous en
commun, c’est cette journée du 08 mars, qui célèbre la Femme. Une occasion pour celles-ci de faire entendre leur voix. Lii quotidien est allé
à la rencontre de deux femmes qui vivent dans deux mondes différents. Pendant que l’une raconte son quotidien au milieu des ordures, dans la décharge de Mbeubeuss, l’autre nous fait découvrir d’autres facettes de la femme à travers son métier de conseillère en image.


JOURNÉE DE LA FEMME: Deux femmes, deux histoires…
PORTRAIT… ADJA SEYNI DIOP RECUPERATRICE Un leadership dans la décharge de Mbeubeuss
Elle se réveille aux premières heures de la journée pour s’occuper de ses enfants qui vont à l’école. Après cette routine matinale, cap vers la décharge de Mbeubeuss, où elle gagne quotidiennement sa vie. Entre réunion, vie associative et son travail, Adja n’a pas le temps pour les futilités. Plongée dansle quotidien d’une femme récupératrice … Ce mercredi matin, le soleil darde faiblement ses rayons à travers une poussière fine, obligeants les gens à se protéger. Rendez-vous à 10 heures avec Adja. Mais le temps lui est compté. Au téléphone elle nous rétorque « J’ai rendez-vous avec une délégation du Promoged (Projet de promotion de la gestion intégrée et de l'économie des déchets solides, lancé il y a quelques mois par le gouvernement du Sénégal, Ndlr). Si vous n’arrivez pas à temps je vais rejoindre la plateforme pour travailler !». Le ton est donné, l’équipe de Lii quotidien se dépêche à la décharge. Vers midi tapante, il fallait rejoindre Adja au niveau de la plateforme, là où les bennes à ordure déversent les déchets collectés un peu plustôt dansla matinée. C’est d’ailleurs un de ces véhicules qui nous introduit dans l’antre d’Adja Seyni Diop. 2,5 kilomètres, c’est la distance que parcourt cette mère de famille, divorcée, et chef de famille, entre l’entrée de la décharge et la plateforme, après un petit crochet dans un espace qu’elle a aménagé, pour garderson stock de déchetsrecyclables, collectés quotidiennement. Du haut de la cabine passagère du véhicule qui nous transporte, Elle nous fait signe de la main. Une fois le pied à terre, elle vient à notre rencontre. Cette trentenaire, du haut de son mètre 65, habillée d’une combinaison de fortune,surement trouvée parmi le tas d’ordures, Adja nousfait entrer dans son monde. Sa tenue est composée d’une blouse bleue, ornée de rouge d’un côté du col et des poches, d’un foulard noir vissé sur la tête avec un chapeau en paille, de grosses lunettes noires pour se protéger les yeux, sans oublier le masque, et le tout assorti d’un pantalon rouge, enfoncé dans des chaussettes, et une paire de baskets. Dans un moment de pause, elle nous raconte son quotidien. Cette journée, contrairement aux autres est un peu particulière pour Adja Seyni Diop. A moins d’une semaine de la célébration de la journée de la femme, elle est en plein dans les préparatifs, en tant que présidente de la commission féminine de l’association des récupérateurs et récupératrices de Mbeubeuss « Bokk Diom », dont elle est également la viceprésidente. « Je travaille dans la décharge et en tant que responsable des femmes, je suis toujours associée aux évènements qui sont organisés ici en leur faveur », confie-t-elle. Avant cette réunion qu’elle vient de terminer, comme tous les jours, elle fait un saut à son espace de travail, pour faire le tri de ce qu’elle a pu récupérer la veille. « Après je viens ici, au niveau de la plateforme pour essayer de trouver quelque chose. Je ramasse des matières plastiques, du fer, du verre, bref tout ce qui est recyclable, et qui peut me rapporter de l’argent. Parfois je commence à 10 heures, parce que je dois auparavant m’occuper de mes enfants, avant qu’ils n’aillent à l’école ». Cependant, nous fait-elle savoir, cette journée de travail n’est pas de tout repos. « On doit se bousculer avec les hommes et parfois nombreux, il y a une insécurité totale. Il y a souvent des accidents, noussommes parfois attaquées par des malades mentaux, mais cela est loin de nous décourager. Je suis là pour travailler et j’essaie d’éviter les embrouilles le maximum possible pour y arriver », lâche-t-elle. Après ces heurestumultueuses, Adja retrouve les siens à Malika, vers les coups de 17 heures. Ici, la tenue de travail est troquée contre celui de la jeune maman qu’elle est. « Une fois chez moi, je prends toutes les précaution d’hygiène pour protéger ma famille », souligne-telle. Dansson quartier, Adja Seny Diop est une femme respectée. Bineta Ba, une de ses voisines n’hésite pas à clamer haut et fort qu’Adja est sa fille. « En plus de 20 ans de voisinage, je ne l’ai jamais vu tendre la main. Elle est comme ma propre fille. C’est une brave dame quise bat pour sa famille », témoigne-t-elle. D’après la vieille dame, Adja sort de la maison aux aurores pour rentrer vers le crépuscule. « Tous ces sacrifices pour préserver son travail. Depuis toute petite, elle ne fait rien d’autre que travailler pour entretenir ses enfants et ses sœurs. Quand ses enfants étaient en bas âge, c’est moi qui les gardais pour elle. Elle rapporte tout ce qu’elle a à sa famille ». A un certain moment, Mme Bineta Ba a travaillé avec Adja à la décharge. « Lestemps étaient durs, mais on entrait à Mbeubeuss les mains vides et en sortait bien chargées », se remémore la vieille dame. Un leadership assumé Sa cousine ne tarit pas d’éloge envers Adja. « C’est une brave dame, une femme forte. Elle a beaucoup de com
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passion envers sa famille. Sa mère est décédée, alors qu’elle était très jeune, son père est malade et alité, mais Adja se bat nuit et jour poursubvenir aux besoins de la famille », confie-t-elle. Derrière ce physique qui peut laisser croire à une femme fragile,se cache une vraie leadeuse. Car, travailler dansla décharge, n’est pas une mince affaire. Cette mère de famille divorcée, doit se battre au quotidien dans un milieu d’hommes, pour gagner sa pitance, et où chacun ne doit compter que sur soi. Les personnes avec qui elle travaille, notamment dans le cadre associatif en témoignent. Maguette Diop, responsable du projet de gestion de déchets solides dans les villes côtières pour le compte de Wiego, est fasciné par la force de caractère que dégage cette femme. « C’est une vraie leadeuse. Elle n’hésite pas à prendre la parole quand il s’agit de parler au nom de l’association devant les partenaires ou autres collaborateurs », dit-il. Ce leadership, elle l’a acquis au fil du temps, car ayant très tôt intégré le milieu professionnel qui a fini par la décomplexer. « Je n’ai pasla chance d’aller à l’école à cause des aléas de la vie, mais aujourd’hui, je prends la parole devant des autorités, car je ne recule devant rien, je suis une femme de défi », laisset-elle, entendre. Enfance dans la décharge Et pourtant, rien ne prédestinait Adja Seyni Diop à devenir récupératrice de déchets dans la décharge de Mbeubeuss. Elle avait une enfance heureuse et ne manquait presque de rien, carson père travaillait dans les grands bateaux de pêche. « Nous avions une vie aisée. Quand on avait envie de mangue, mon père nous achetait le panier parce qu’il ne voulait pas qu’on achète en détail. Mais par la force des choses, il a eu un accident de travail qui l’a cloué au lit. Ma mère était obligée de se battre et la vie devenait de plus en plus difficile pour nous. Alors on commençait à venir en cachette à la décharge pour trouver de quoi manger. « C’était en 1996 alors que j’étais à peine âgée de 9 ans. A l’époque on disait qu’on allait à la décharge des blancs (« Mbalitou Toubab », en wolof, Ndlr). Je venais ramasser du lait et quand j’ai vu qu’il y avait des femmes qui venaient vendre de l’eau, je m’y étais mise. Je ramassais du bois, puis des sachets plastiques, etc. Finalement je suisrestée, car ça rapportait »,se rappelle-t-elle. A côté de ce travail à la décharge, Adja a essayé de travailler comme femme de ménage pour préserver sa dignité car, travailler à Mbeubeuss était mal vu. « En travaillant comme domestique, on nous accuse de vol ou autre, et j’ai préféré revenir à la décharge, où je gagne mieux ma vie, tout en préservant ma dignité en tant que femme », dit-elle. Il fut un temps où la récupération rapportait beaucoup aux travailleurs de la décharge. « Du temps d’Abdoulaye Wade, on gagnait beaucoup dans la revente de la ferraille. On vendait le kilogramme à 150 F Cfa et on pouvait gagner jusqu’à 15 000 voire 20 000 F Cfa parsemaine,sans compter ce qu’on peut tirer de la vente des autres matériaux. Mais aujourd’hui, on n’arrive même pas à gagner 10 000 F Cfa par semaine, parce qu’on n’a plus accès aux déchets », regrette-t-elle. Emploi menacé La dame explique ce fait par l’impact de la pandémie de la Covid-19, qui a causé une baisse de revenusimportante chez les récupérateurs et récupératrices. « A cela vient s’ajouter le Promoged. Avec les points de collecte installés un peu partout en ville, nous n’avons plus accès aux ordures, car il y a un tri en amont », déplore Adja. Endossant sa casquette de vice-présidente de l’association des récupérateurs et récupératrices de Mbeubeuss, Adja lance son cri du cœur : « Aujourd’hui si les gens ont pu s’intéresser aux ordures, c’est parce que nous avons été les premiers à valoriser les déchets. Maintenant, qu’ils ont découvert que c’est un trésor, ils veulent nous l’arracher. Nous ne sommes pas contre le projet de promotion et de gestion des déchets, maisles autorités doivent penser à nous impliquer dans les programmes en amont et en aval. J’ai plus de 25 ans d’expérience dans cette décharge, et nos aînés sont là bien avant nous, alors je pense que personne ne maitrise les déchets mieux que nous ». Malgré toutes ces difficultés, Adja garde la tête haute. « Ce fut difficile au début parce que, les gens voyaient mal une personne travailler comme récupérateur de déchets. Ils nous traitent à la limite comme tel. Mais, quand on a une dignité à préserver, et qu’on ne veut pas aller mendier ou se prostituer, on doit se battre et garder ses convictions, peu importe ce que les autres peuvent penser de nous », philosophe-t-elle. Aujourd’hui, dit- Adja, « je n’envie personne, parce que j’arrive à vivre décemment et à entretenir ma famille sanstendre la main. J’ai desresponsabilités en tant que femme et militante des droits de la femme ». Pour ce 08 mars, Adja Seyni Diop, qui est à la tête de la commission des femmes de « Bokk Diom », va porter sa voix pour dire non aux violences faites aux femmes, à la discrimination dont les femmes sont victimes, mais aussi sensibiliser les femmes sur leurs droits.

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CELEBRATION DE LA JOURNEE DE LA FEMME
Le 08 Mars vu par une professionnelle de la mode et beauté 
A l’occasion de la célébration de la journée de la femme, ce 08 Mars, la coach en image Brukcia, plus connue sous le nom de Chic et simple, nous fait part de sa conception de ladite fête.
Experte du conseil en image et du maquillage, Brukcia ou encore Chic et simple, évolue dans le monde de la mode et de la beauté. A travers son concept ‘Le maquillage sur mesure’ et le look sur mesure, Chic et simple est maquilleuse depuis 2015 et conseillère en image, depuis 2019. Férue de mode, elle a sa propre conception de cette célébration. Pour elle, la journée du 08 Mars est trèssignificative. « On parle de journée de la femme, mais moi je dis que tous les jours, c’est la journée de la femme. Il en est ainsi, parce que si on observe les femmes, on peut se rendre compte des multiples casquettes que portent ces dernières, au quotidien », affirme-t-elle. Abordant les notions de féminisme, et de droits de la femme, « Chic et simple », trouve qu’il n’est pas question de prendre la place de l’homme, mais seulement de s’affirmer, et de faire valoir la place que les femmes occupent dans le foyer, comme dans la société. Brukcia a sa façon de célébrer le 08 Mars. Etant donné qu’elle a pour cœur de métier le conseil, elle partage son univers avec d’autres femmes, au cours de cette journée. « J’ai travaillé avec une grande entreprise pétrolière de la place. Celle-ci m’avait donné la possibilité, non seulement de maquiller les femmes, mais aussi de les conseiller sur leur façon de se maquiller. Je vous assure que c’est asseztouchant, dansla mesure où on tombe sur des femmes, avec chacune, des histoires différentes. Il devient important de prendre en compte le vécu et surtout l’expérience, qui va nous permettre d’affronter cette vie, pleine d’épreuves. J’en parle parce que, je tombe sur des femmes blessées, stressées, sur tout type de femmes, qui ont besoin de maquillage pour pouvoir camoufler leurs peines. Je tombe également sur des femmes avec une joie de vivre incroyable », confie-t-elle. Ce sont tous ces éléments qui constituent le lot des expériences de la journée du 08 Mars, pour la professionnelle de la mode et beauté. A part, l’aspect esthétique, l’experte met également l’accent sur la confiance en soi et l’estime de soi. D’après elle, c’est ce que ressentent généralement les femmes, après avoir été maquillées. « Si on a une femme en bonne santé, on a une femme qui va casser la baraque », renchérit-elle. Ainsi, le conseil en image englobe maquillage, mode, beauté et estime de soi. C’est ce que ‘Chic et simple’ nous explique quand elle déclare : « Il faut savoir qu’une personne, quand elle sort d’un relooking, ou sait mettre en exergue son capital image, voit sa confiance être rehaussée. Certains peuvent parler de confiance éphémère, mais savoir se mettre en avant, règle en partie le problème de confiance et d’estime de soi. J’aide les personnes à avoir confiance en elles-mêmes et de l’estime pour elles. » Par rapport aux journées du 08 Mars à venir, la conseillère en image accorde une grande place à la société, comme aux autorités. Pour elle, la femme doit être célébrée par tous, et ce, de plusieurs manières différentes. Comme message à l’endroit de la société, notre interlocutrice insiste sur le fait de ne pas pointer les femmes du doigt, car chacune d’elles a une histoire qui lui est propre. Il est important de valoriser chaque femme, de l’aider à avancer, peu importe son statut. ‘Chic etsimple’ achève en lançant un appel aux femmes : « Prenez-vous en main, rien n’est fini, l’avenir c’est devant, et non derrière. Il est encore temps d’essuyer les larmes, de relever la tête et d’avancer. Sur ce, que Dieu nous bénisse nous tous, et bonne journée de la femme ! »



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