Gambie: Et on reparle de l’assassinat du journaliste Deyda Aidara


Rédigé le Lundi 23 Janvier 2017 à 11:32 | Lu 78 fois | 0 commentaire(s)



Parmi les victimes du régime de terreur de Yahya Jammeh, figure le journaliste Deyda Aïdara. Il a été assassiné au volant de sa voiture, le 16 décembre 2004. Joint par RFI, son fils, Baba Aïdara, réfugié en Angleterre, déplore que Yahya Jammeh ait pu bénéficier d’un départ négocié, avec les honneurs, et s’inquiète que justice ne soit pas rendue.


Gambie: Et on reparle de l’assassinat du journaliste Deyda Aidara
« En Afrique, c’est cela notre problème. Ce sont des gens comme Yahya Jammeh que l’on laisse partir comme ça, à l’aéroport, comme si c’était un héros qui partait. Alors que c’est le contraire. On devrait vraiment le capturer, ne pas même le laisser sortir du territoire gambien. Ce n’est pas ce que nous voulions. Nous voulions quand même, pour toutes ces familles qui, pendant les 22 ans de son règne, ont perdu des pères, des mères, des frères et des sœurs, il y ait la justice pour savoir ce qui s’est passé. Or, toute cette justice-là, ils ne l’auront pas », s'insurge Baba Aïdara. 
  
Climat de peur, tortures et arrestations arbitraires 
  
Le bilan de 22 ans de règne sans partage de Yahya Jammeh a été jalonné de violations des droits de l'homme, d'assassinats d'opposants mais aussi de journalistes. L’ancien Président gambien est arrivé au pouvoir par un coup d’Etat, le 22 juillet 1994, ce qui, en soi, était déjà une violation des droits de l’homme. Joint par RFI, à Banjul, en Gambie, Steve Cockburn, directeur régional adjoint à Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest, parle d’un bilan très négatif. 
  
« Le peuple gambien a subi plus de 22 ans de pression. Il y a eu beaucoup d’arrestations arbitraires, de la torture et des personnes portées disparues. C’était très dangereux pour les opposants, les hommes politiques, les journalistes et les militants de la société civile. Il y avait vraiment un climat de peur dans le pays. C’est ce climat de peur qui a disparu juste avant les élections. Maintenant, on voit vraiment mieux la Gambie où les gens ont envie de s’exprimer et d’exercer leurs droits », a-t-il déclaré. 
  
Steve Cockburn rappelle également que ce climat de peur était surtout entretenu par l’Agence nationale du renseignement, le National Intelligence Agency. 
  
« Tout le monde a des histoires de familles ou d’amis qui ont été arrêtés arbitrairement ou même tués parce qu’ils ont critiqué le gouvernement ou ont essayé de faire des manifestations ou encore d’écrire des choses dans les journaux », a ajouté le directeur régional adjoint à Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest. 
  
A la question de savoir s’il faut envoyer Yahya Jammeh devant la Cour pénale internationale (CPI), Steve Cockburn estime qu’il faudrait, en ce moment, « évaluer quelle sera la meilleure façon de faire pour s’assurer que la justice, mais aussi la paix et la réconciliation nationale soient rendues aux Gambiens », s’agissant-là d’une question qui se pose à la communauté internationale mais aussi et surtout, au peuple gambien. 
  
Source rfi.fr
 
 


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