Le maire de Mermoz Sacré-Cœur a annoncé, mercredi, qu’il ne va pas déférer pas à sa convocation du 1er décembre prochain. Une décision qui risque d’embraser la capitale dakaroise.
L’édile a réaffirmé ses propos devant une foule de ses militants et des leaders de l’opposition venus le soutenir chez lui à la cité Baobab. “Je pense que quand on m’a convoqué au tribunal, on m’a convoqué par une voie de citation. Au nom de quoi vous pensez que je dois renoncer à aller au tribunal, parce qu’il y a une information qui circule sur internet. Qui vous a dit que ce n’est pas une fake news ?“, a d’emblée déclaré Barthelemy Dias sur Rfm.
Barthelemy Dias de lancer un défi aux autorités judiciaires. “Je répète au passage, pour peut-être ceux qui ne le savent pas, j’ai déjà dit que je ne retournerai pas au tribunal“, a-t-il notamment martelé.
Il retrace le film de son arrestation mercredi. Non sans tirer à boulets rouge sur le président Macky Sall. “Ils nous ont sortis de force pour nous jeter dans le fourgon blindé de la police. C’est totalement scandaleux, totalement humiliant et inacceptable dans une République qui se respecte. Tous les gens qui ont été malmenés; monsieur Malick Gackou a été ancien ministre dans cette République – ce n’est pas n’importe qui -, Ousmane Sonko est parlementaire à l’Assemblée nationale. Dans le même véhicule, il y avait l’honorable député, Déthié Fall […] On ne peut pas accepter que le président de la République du Sénégal soit humilié. Pourquoi, nous devons accepter que des députés du peuple ou dans anciens ministres soient humiliés en pleine rue. La vérité, c’est qu’ils ont des sondages qui les empêchent de dormir et ils sont en train de chercher tous les moyens pour ne pas organiser des élections le 23 janvier 2022. Et je l’ai déjà dit“, a-t-il averti.