« Contrat » avec Macky Sall : Comment Moustapha Niasse et Tanor Dieng « tuent » leurs enfants


Rédigé le Mardi 10 Janvier 2017 à 14:03 | Lu 252 fois | 0 commentaire(s)



Ousmane Tanor Dieng, deux fortes têtes, de même nature, ont fait piteusement allégeance au Président Sall, en choisissant de sacrifier leurs partis et leurs jeunesses sur l’autel de leur sinécure.


« Contrat » avec Macky Sall : Comment Moustapha Niasse et Tanor Dieng « tuent » leurs enfants
Apres Moustapha Niasse qui avait livré son parti pieds et poings liés à Macky Sall, malgré les récriminations et les gesticulations des jinnés et autres, c’est autour de Tanor Dieng de lui emboîter le pas. En effet, ces deux leaders politiques qui se voulaient une cordiale inimitié, semblent être entendus pour pousser des actes de même nature du fait de leur compromission avec le régime du « gagner ensemble, gouverner ensemble ». 

Comme on le dit communément, deux forces de même nature se repoussent. De ce fait, après s’être d’abord livré une guerre sans merci pour le contrôle de la direction du Parti socialiste, qu’ils ont d’ailleurs fait couler lors de la présidentielle de 2000, ils ont ensuite récidivé en 2012 en faisant voler en éclat la Coalition Benno Siggil Senegaal du fait de leur soif inextinguible de pouvoir. Alors que la logique voudrait qu’ils se préparent à passer la main en assurant à leur relève leur siège, au contraire, les revoilà, qui reviennent saborder leurs partis respectifs pour des sinécures. 

Aujourd’hui, Niasse et Tanor ont décidé de cheminer avec le président de la République, Macky Sall contre vents et marées, quitte à renoncer à leurs dernières ambitions en sacrifiant les jeunes compétences qui foisonnent dans leurs formations en cause. 

« Moi Moustapha Niasse (…), j’ai signé un accord avec le Macky Sall. Et je dis ici, aucun ambitieux, aucun imbécile, aucun salopard, ne peut détruire ce qui me lie à Macky Sall », avait laissé entendre le secrétaire général de l’Afp le 22 janvier 2015, face aux huées des jeunes de son parti qui rejetaient sa décision de renoncer à une candidature de l’Afp pour soutenir celle de l’Apr. 

Pourtant, c’est ce même Moustapha Niasse qui se trouve aujourd’hui haut perché sur le perchoir de l’Assemblée nationale, qui soutenait au lendemain de sa candidature malheureuse à la présidentielle de 2012 ceci : «à mon âge, je vais plus me bousculer dans un gouvernement. J’ai occupé tous les postes de responsabilité dans ce pays. En plus, je suis consultant de l’Onu », répondant à la question d’un journaliste qui lui demandait en retour de son soutien indéfectible à Macky Sall. 

C’était lors d’une rencontre entre le comité nationale de pilotage des assises nationales et le candidat de la coalition Macky 2012. Niasse de poursuivre : "Nous allons laisser la place au plus jeunes. Mais, le futur gouvernement de Macky Sall va puiser dans les ressources humaines des assises, en promouvant une équipe de patriotes et de compétences ». 

Par la suite, non seulement il n’a pas laissé la place aux jeunes, mais il semble avoir même renié les décisions prises par ces mêmes Assises nationales dont il avait pourtant été l’un des animateurs et les plus grands défenseurs et bailleurs. 

POUVOIRISTES ET RETIFS A LA CONSTRUCTION 

Quant à Ousmane Tanor Dieng, il lui avait aussi promis de raccrocher les crampons à l’issue de la consultation électorale de 2012, avant de se dédire à son tour. Dans l’entretien qu’il avait accordé à Jeune Afrique (janvier 2012), il déclarait à propos de la présidentielle de 2012 : "c’est mon dernier combat ".A la question du journaliste qui lui demandait-« Quitterez-vous la tété du parti ? »- Tanor avait répondu : que je perde ou que je sois élu, je laisserai la place. Il faut préparer les jeunes générations ». Mais encore : « vous pensez à Khalifa Sall, le maire de Dakar, souvent présenté comme un successeur potentiel ? », s’était enquis le journaliste. 

Réponse de Tanor : « A lui et Aïssata Tall Sall à tous ceux qui ont aujourd’hui 30, 40, 50 ans et qui sont l’avenir du parti ». En dépit de cette réplique, le constat est aujourd’hui amer de constater que Tanor ets toujours scotcher à son fauteuil, mais sans ses potentiels successeurs, qui ont été « tués » pour les beaux yeux de son nouvel allié et bienfaiteur. 

Au finish, il faut reconnaître à ceux qui soutenaient que ces deux dealers n’ont pas d’autres ambitions que les leurs, qu’ils n’avaient pas du tout tort. Car, après avoir essayé de porter les habits du démocrate, ils ont fini par laisser tomber le masque, montrant leur vrai visage de pouvoiristes rétifs à la contradiction. Une triste image qu’ils offrent malheureusement à tous ceux qui avaient un instant cru en eux, pour aspirer à une seconde alternance crédible.  

Source la Tribune


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