Attaque meurtrière dans un café-restaurant à Ouagadougou


Rédigé le Lundi 14 Août 2017 à 08:43 | Lu 154 fois | 0 commentaire(s)



D’après le bilan provisoire du gouvernement, dix-huit personnes ont été tuées et une dizaine d’autres ont été blessées. Les nationalités des victimes sont encore inconnues.


 

Dix-huit personnes ont été tuées, dans la soirée du dimanche 13 août, dans Â« l’attaque terroriste Â» d’un café-restaurant à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, d’après le bilan provisoire fourni par le gouvernement. Une dizaine de personnes ont par ailleurs été blessées. Les nationalités des victimes sont encore inconnues.

Parmi ces morts se trouvent deux assaillants, abattus lundi matin par les forces d’intervention lors de l’assaut. Les témoins ont toutefois fait état de la présence de trois à quatre assaillants.

L’attaque n’a pas été revendiquée, mais les autorités semblent croire  Ã  une offensive djihadiste. Â« Les forces de défense  et de sécurité et l’unité d’élite de la gendarmerie sont en opération Â», a annoncé à la télévision le ministre de la communication, Remis Dandjinou. D’après une journaliste du Monde présente sur les lieux, plusieurs assaillants avaient été confinés dans une partie du bâtiment.

Selon un officier  de l’armée  s’exprimant sous couvert d’anonymat, Â« il y a des otages retenus au premier et au deuxième étage du bâtiment de deux étages Â» qui abrite le café-restaurant Aziz Istanbul se trouvant au rez-de-chaussée. Le maire de Ouagadougou, Armand Béouindé, le ministre de la sécurité, Simon Compaoré, et le ministre de l’énergie, Alpha Omar Dissa, sont arrivés sur les lieux.

En France, le ministère des affaires étrangères  a invité les Français présents sur place à « Ã©viter le secteur du restaurant Â». L’ambassade, qui est en contact permanent les autorités locales, n’a, pour l’instant, pas fait savoir  si des Français se trouvaient parmi les victimes.

Clientèle expatriée

L’établissement a été attaqué aux environs de 21 heures, heure locale. Les détails restent flous. Â« Trois hommes sont arrivés à bord d’un 4 x 4, sont descendus du véhicule et ont ouvert le feu sur les clients assis en terrasse Â» de ce café fréquenté par une clientèle expatriée, a raconté un des serveurs à l’Agence France-Presse (AFP). Mais Guy Ye, un capitaine de police  cité par AP, parle, lui, de trois à quatre assaillants à moto.

« J’étais dans le restaurant pour l’anniversaire de mon frère quand la fusillade a éclaté Â», a déclaré une cliente du restaurant à l’agence Reuters. Â« J’ai fui, mais mon frère est resté à l’intérieur. Â»

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Une cliente blessée, à la suite de l’attaque du restaurant par des hommes armés, à Ouagadougou, le 13 août.

Une cliente blessée, à la suite de l’attaque du restaurant par des hommes armés, à Ouagadougou, le 13 août. CRÉDITS : REUTERS TV / REUTERS

La police a évacué des civils avant l’arrivée de l’arm ée et de la gendarmerie qui ont tout de suite lancé l’assaut, et les tirs, nourris au départ, sont ensuite devenus sporadiques, selon un journaliste de l’AFP sur place.

« Actuellement nous sommes débordés Â», a confié un chirurgien à l’AFP sous couvert d’anonymat. Â« Nous avons reçu une dizaine de blessés, dont trois qui sont décédés. La situation des autres blessés est très critique. Trois sont pris en charge actuellement en bloc opératoire. Â»

Lire aussi :   Le Sahel, laboratoire d’un échec contre le djihadisme

A proximité des lieux d’une autre attaque meurtrière

Le restaurant Aziz Istanbul est situé non loin de l’aéroport et surtout à quelque 200 mètres du café Cappuccino. Le 15 janvier 2016, cet établissement prisé de la communauté expatriée à Ouagadougou, avait été la cible d’un attentat revendiqué par Al-Qaida  au Maghreb islamique (AQMI). Trente personnes avaient été tuées et 71 blessées, en majorité des étrangers.

Lire aussi :   Attentats à Ouagadougou : AQMI adopte les codes de l’Etat islamique

Frontalier du Mali  et du Niger, le Burkina Faso est le théâtre d’offensives djihadistes régulières depuis 2015, particulièrement dans le nord du pays. En décembre 2016, une douzaine de soldats burkinabés avaient été tués dans une opération contre un détachement de l’armée. En octobre 2016, la précédente attaque avait fait six morts, quatre militaires et deux civils.

Le Burkina Faso, petit Etat sahélien d’Afrique  de l’Ouest, pauvre et enclavé, avait réaffirmé, le 18 juillet, la nécessité de Â« lutter contre le terrorisme Â» avec son voisin la Côte d’Ivoire, également touchée par un attentat en 2016.

 



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