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Arrêté pour terrorisme présumé : Aziz Dia, ancien étudiant de l’UCAD, combattant de Boko Haram


Rédigé le Lundi 9 Janvier 2017 à 15:10 | Lu 102 fois | 0 commentaire(s)



Intercepté par la Division des investigations criminelles (DIC) au quartier Gouye Mouride de Rufisque, Abdoul Aziz Dia est plus qu’un simple suspect faisant l’apologie du terrorisme. L’ancien étudiant du département de Géographie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar combattait dans les rangs du cancer Boko Haram.


Arrêté pour terrorisme présumé : Aziz Dia, ancien étudiant de l’UCAD, combattant de Boko Haram
On en en sait un peu plus sur Abdoul Aziz Dia, ce Sénégalais de 28 ans placé sous mandat de dépôt courant novembre 2016 pour des faits de terrorisme présumé après une interpellation musclée au quartier Gouye Mouride de Rufisque. Selon les informations de Libération, Dia qui s’était baptisé Abou Soubaib était un combattant actif de Boko Haram. 
Filé depuis plusieurs mois par les services de sécurité, il avait par la suite quitté le bastion du groupe terroriste au Nigéria pour rentrer au Sénégal en passant par le Niger. Difficile de dire comment la vie de cet étudiant promis à un bel avenir a basculé. 

Après avoir réussi avec brio son baccalauréat L2, il a été orienté au département de géographie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. C’est au moment de passer sa licence qu’il n’a plus fait signe de vie. Mais à ce moment déjà, il avait carrément changé en se faisant remarquer par des propos tranchés sur la religion. L’histoire de Dia n’est pas sans rappeler celle de Sadio Gassama, cet étudiant de la Faculté de Médecine qui a rallié les bastions de l’État islamique à Syrte. 
« Abou Soubaib » n’est pas le premier sénégalais combattant de Boko Haram à avoir été arrêté. Le plus connu est Makhtar Diokhané qui, en toute vraisemblance, a tenté d’installer une cellule de Boko Haram au Sénégal. 

Aziz Dia, Sadio Gassama ou comment deux anciens étudiants ont basculé vers le Mal 

Comme nous le révélions, courant 2015, les autorités Nigériennes avaient mis la main sur plusieurs combattants de Boko Haram qui tentaient de rallier la frontière après avoir quitté Sambissa où l’organisation terroriste a ses quartiers. Makhtar Diokhane, qui a appris ces arrestations par divers canaux a quitté Dakar pour rallier le Niger afin de faire libérer des compatriotes qui faisaient partie du lot des personnes arrêtées. 

Signalé par les autorités Sénégalaises qui le filaient depuis un bon moment, il a été arrêté et écroué au Niger en même temps que les compatriotes interpellés à Savoir Cheikh Ibra B., Ibrahima M. et Omar Y... Tous les trois ont avoué? Avoir combattu pendant un an pour Boko Haram en plus de préciser qu’ils ralliaient le Sénégal sur demande de leur «encadreur», Diokhané en l’occurrence. 

Ils ont été extradés à Dakar et écroués dans le secteur aménagé de la prison du Camp Penal de Liberté VI où les a rejoint Aziz Dia. Pourtant, Diokhané nie être un combattant mais reconnait avoir enseigné le Coran à des membres de Boko Haram qui le rémunéraient en conséquence. Les services sénégalais croient savoir que Makhtar Diokhané, dont l’homme à tout faire, Leyti Niang, a été intercepte à Rosso, est plus implique que ce qu’il tente de faire croire. Il apparait Plutôt comme un «ambassadeur» de l’organisation terroriste dont le but était manifestement d’installer une cellule au Sénégal. Plusieurs témoignages l’attestent formellement aujourd’hui. 

Déjà, pour un «enseignant en arabe», il disposait de sommes colossales dont l’origine intrigue. Il a ainsi remis 11 millions de FCFA à un entrepreneur, écroué dans le cadre de la procédure, pour construire une mosquée alors que 8 millions étaient saisis lors des perquisitions effectuées dans son domicile. Ce, en plusieurs envois effectues en faveur de Marième C., son épouse qui a joué un rôle très actif dans une autre affaire débusquée par les autorités judiciaires. 
En effet, en poursuivant les investigations dans le cadre de ce dossier, les forces de sécurité ont arrêté le nommé Moustapha Diatta qui venait de sortir alors de la mosquée de «Masjid Juma» ou «Mosquée Ibadourahmane», sise à Fann, vers le Canal 4, où il accomplissait la prière de «Timiss». 

Ce «vendeur d’aquarium», qui habite la Sicap Karack est soupçonné d’avoir convoyé en Libye la nommée? Ndey?e Sy K., ses trois enfants mineurs et son mari, Ameth B. dit Zaid Ba, tué à Syrte. Au cours des investigations, les enquêteurs établissent des liens entre Diatta et un certain Aboubacary N., vivant en Mauritanie. Celui-ci est considéré comme un membre d’une cellule terroriste dirigée par Mohamed N. alias Abou Youssouf. Grâce à la coopération policière, Mohamed N., Aboubakry N. et six autres personnes sont arrêtées en Mauritanie, extrades sur Dakar avant d’être placés sous mandat de dépôt. 
Dans le groupe des personnes interpellées, on retrouve Lamine C. dit Abu Javaar qui a reconnu avoir combattu dans les rangs de Boko Haram. C’est justement de ce der- nier qu’est partie l’affaire dite des terroristes présumés interpellés à Yoff Tonghor. 

Dans le cadre de cette enquête, les frères A. C. dit Abdallah (élève en classe de premier? e) et P. K.C (élève en classe de terminale) ainsi que El Hadji M. B. (étudiant) et T. S. N.B (élève en classe de première), tous domicilies à Yoff Tonghor, ont été mis en examen et écroués Ce sont les déclarations faites par Lamine C. lors de son interrogatoire qui ont permis l’arrestation de ces quatre personnes. Libération a appris que Lamine C. a avoue aux enquêteurs que ce sont les susnommés qui l’ont convaincu de rejoindre les rangs de Boko Haram en plus de lui avoir fourni les moyens financiers pour rallier le Nigeria. 

Comment les forces de sécurité combattant le Mal 

Apres son brevet de fin d’études en arabe obtenu dans un village du Fouta, Lamine C. est venu poursuivre ses études a? Dakar. A cet effet, il avait posé ses baluchons chez son grand-père M.C. a? Yoff. Et c’est à ce moment qu’il fait la connaissance des petits fils de ce dernier à savoir A. C. et P.K.C et de M.B. A ses dires, ces derniers faisaient des prêches sur le Jihad dans une mosquée faisant face à la maison familiale des C., en plus de justifier les horribles exactions commises par le cancer Boko Haram. 

Mieux, ils finiront par le convaincre de rejoindre le théâtre des opérations au Nigeria. C’est d’ailleurs M.B. qui donnera a? Lamine C. 150.000 de FCFA pour le transport. La même somme sera remise à une personne qui était du voyage : Marième S, l’épouse de Makhtar Diokhane. 

Lamine C. avait ajouté qu’après avoir combattu dans les rangs de Boko Haram, il est revenu au Sénégal où il était hébergé par M. B. Par la suite, il est parti en Mauritanie- d’où il a été arrêté- pour reprendre ses études coraniques. Il précisait que lors de son séjour, A. C’est revenu à la charge pour l’appeler au téléphone et lui proposer de reprendre le Jihad, en Libye cette fois-ci. A. C. lui avait assuré qu’il disposait déjà des fonds pour financer le voyage. 

C’est fort de toutes ces informations que les enquêteurs sénégalais ont mis en place une discrète surveillance autour des quatre mis en cause présumés qui faisaient l’objet d’une «prise en charge» permanente. Qui plus, les forces de sécurité avaient été informées, presque durant la même période, que les quatre suspects se remarquaient de plus en plus par des prêches extrémistes dans la mosquée faisant face au domicile des frères C. 

Source Libération 


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