Alerte à la tuberculose bovine transmissible à l'homme


Rédigé le Mardi 12 Novembre 2013 à 20:12 | Lu 184 fois | 0 commentaire(s)




Une alerte a été lancée hier jeudi par les autorités et experts de la Société d'exploitation des abattoirs du Sénégal (Seras) sur l'existence de deux souches vecteurs de maladies infectieuses décelées sur des bovins et transmissibles à l'homme après consommation de la viande. 
 
En d'autres termes, sur les 5000 à 7000 bovins abattus par mois par la Société de gestion des abattoirs du Sénégal, les 4 têtes sont touchées par la cysticercose, une infection parasitaire bovine transmise à l'homme. Il y a également 1 cas de tuberculose bovine dont la souche est également transmise à l'homme qui  est décelé chaque mois à l'abattoir.  L'alerte a été donnée par des responsables de la Seras à l'occasion d'une conférence de presse tenue en prélude du Tamxarit, fête musulmane qui consacre la Achoura. C'est une mise en garde lancée aux populations contre le danger de l'abattage  clandestin d'animaux dont  les produits peuvent être de véritables vecteurs de maladies transmissibles à l'homme.

En prélude à la fête de Tamkharite ou début de l’année musulmane marquée par la préparation du cous-cous traditionnel, Talla Cissé,  président directeur général de la Sogas n’a pas porté de gants pour alerter l’opinion sur les risques  auxquels s’exposent les consommateurs. Au cours d’un point de presse tenu hier à Dakar, il a évoqué la tuberculose bovine dont la souche mycobactérus bovine est transmissible à l’homme et qui n’a été découverte qu’en 2002. Le charbon bactérien est transmissible par la voie pulmonaire ou digestive, certes rare mais grave parce que déclenchée par inhalation ou ingestion de la viande mal cuite ou manipulée.

A ces deux maladies infectieuses s’ajoutent  les maladies parasitaires comme la douve du foie et la cysticercose bovine. Pour contourner ces dangers qui guettent notamment les abattages informels, le responsable des abattoirs invitent les populations à se ravitailler auprès  des étals des marchés. Car, à l’en croire, face à la forte demande, les personnes mal intentionnées abattent et servent des charognes.  D’où la nécessité de demander aux consommateurs de faire preuve de discernement dans le choix des fournisseurs et de l’origine licite du bétail et de la viande.

Ces recommandations visent à s’assurer que la viande a été produite sous contrôle vétérinaire, mais aussi à vérifier  les conditions de stockage et d’exposition des carcasses proposées. C'est-à-dire une température de zéro degré à la conservation et  20 heures au moins entre l’abattage et la consommation. C’est toute une batterie de conseils  pour ce qui concerne les produits liés à l’abattage des moutons et bÅ“ufs  dont seules les viandes estampillées peuvent préserver le consommateur contre certains risques.
 
Imams et Ong interpellés

Le directeur de la Sogas a profité de son face-à-face avec la presse pour interpeller la brigade de sécurité du ministère de l’Elevage et pour leur demander de  descendre tous les jours sur le terrain pour traquer les abattages clandestins qui prolifèrent en cette période aux alentours des foirails. Concluant sur les prix, il a confirmé qu’ils restent abordables pour les populations.

La rencontre a servi également d’occasion pour interpeller les imams, responsables de groupements, ONG et bonnes volontés qui distribuent de la viande pour la bonne cause. D’ailleurs, selon un des responsables de l’association des  consommateurs, des circulaires seront adressées dans ce sens aux différents imams, pour que  leurs sermons du vendredi précédant la Tamkharite, soient axés sur la prévention des risques liés aux abattages faits  directement sur le  sol dans les mosquées.


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